Ce 8e parc national voit le jour après treize années d’étude. Il se justifie par le fait que la forêt guyanaise, seul massif tropical amazonien de l’Union européenne, partie du plateau des Guyanes (qui s’étend du Brésil au Guyana) est un haut lieu de biodiversité.
Le WWF (Fonds mondial pour la nature) se « réjouit de la création de ce parc car il formera, avec les aires protégées adjacentes du Brésil, comme le parc de Tumucumaque, la plus grande zone de forêt tropicale protégée au monde soit plus de 12 millions d’hectares en superficie. Le parc, en lui-même, comporte une zone cœur de près de 2 millions d’hectares et une zone de libre adhésion de 1,3 million d’hectares ».
Mais d’un autre côté, l’Icra International (association de Défense des droits des peuples autochtones), la section LDH (Ligue des droits de l’Homme) de Cayenne et les représentants des Amérindiens (Teko, Wayana, Wayampi et Emerillon) de Guyane n’ont eu de cesse de demander à ce que l’ensemble des territoires amérindiens soit rattaché à la zone cœur du parc afin de protéger leurs villages de l’activité aurifère qui détruit leur espace de vie. Cette demande n’a pas été retenue, et l’Icra International constate donc que « l’état français ne respecte pas les volontés de la grande majorité des communautés amérindiennes et fragilise encore davantage leur survie en tant que peuple distinct ».