Le paysage, support pour penser le développement durable

29 mars 2011 - La rédaction 

Les expériences de concertation citoyenne et de participation autour d’un enjeu de paysage mériteraient d’être mieux étudiées. C’est en tout cas l’un des points de réflexion qui a émergé du colloque international « Paysage de la vie quotidienne, regards croisés entre la recherche et l’action », organisé du 16 au 18 mars. Ces démarches participatives, qui s’avèrent intéressantes et généralement efficaces, restent le parent pauvre de la recherche. De plus, elles montrent qu’aujourd’hui le

paysage n’est plus seulement vu comme une chose à préserver et qui serait altérée par l’homme. Au contraire, il constitue un support, à l’échelle locale, pour construire collectivement des projets pour demain, qui s’inscrivent dans le champ du développement durable. Le paysage offre une vision prospective du territoire, a expliqué Yves Luginbühl, directeur de recherche au CNRS, au laboratoire Dynamisques sociales et recomposition des espaces, qui restituait les conclusions du colloque « Paysage de la vie quotidienne ».

La deuxième édition de l’appel à projets de recherche « Paysage et développement durable » financé par le ministère de l’Écologie, récemment lancée, devrait favoriser l’étude des expériences participatives. « On voit par exemple de plus en plus de jeunes qui, sortant des écoles de paysage, souhaitent travailler en collaboration avec des chercheurs. », témoigne Yves Luginbühl. Une forme de participation qui mériterait d’être expérimentée.

Autre changement récent : « l’enjeu quand on parle du paysage, aujourd’hui, n’est plus de s’occuper de l’exceptionnel, mais de l’ordinaire, du paysage dans lequel vit la majorité de la population ». Un changement de point de vue qui rappelle le tournant pris par l’étude et les actions de préservation de la biodiversité.

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