Le Système multilatéral est une composante du Traité international sur les ressources phytosanitaires, ratifié par 116 pays à ce jour. Les pays signataires se sont accordés à rendre disponible l’accès à la diversité génétique des plantes cultivées et aux informations relatives à ces ressources phytogénétiques conservées dans leurs banques de gènes.
Le Système donne aux institutions scientifiques, aux agriculteurs, et aux obtenteurs du secteur privé l’opportunité de travailler avec le matériel conservé dans les banques de gènes (dont le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale, la plus importante banque mondiale, conservant 600 000 échantillons) ou même de plantes cultivées dans les champs. En facilitant la recherche, l’innovation et l’échange d’information sans restrictions, cela rend plus simple les procédures souvent longues et coûteuses pour les obtenteurs, tout en reconnaissant, pour la première fois au niveau international, les droits des agriculteurs.
Selon Shakeel Bhatti, secrétaire de l’organe directeur du Traité, « aucun pays n’est autosuffisant en termes de diversité des plantes cultivées. Seul le partage du matériel phytogénétique provenant de pays et régions différents peut nous permettre d’explorer des caractéristiques agronomiques nouvelles et le potentiel des ressources phytogénétiques. Le Système multilatéral est un instrument important pour le partage des avantages. Quoi qu’il en soit, beaucoup d’efforts restent encore à faire pour faciliter l’accès aux ressources génétiques et le partage des avantages découlant de leur utilisation commerciale ».