Le préfet des Côtes d’Armor pointe du doigt les agriculteurs

22 octobre 2009 - La rédaction 

Dans un rapport confidentiel adressé le 4 septembre au Premier ministre, au ministre de l’Intérieur et à la secrétaire d’État à l’Écologie, et révélé le 20 octobre par le Télégramme et Ouest France, le préfet des Côtes-d’Armor indique clairement que les marées vertes sont dues aux rejets azotés des agriculteurs. Pour une «limitation mesurée du phénomène», la note de onze pages indique « qu’il faudrait abandonner les systèmes maïs, fourrage et soja et revenir à une production fourragère à base d’herbe ». Et pour avoir un «impact marquant» sur la prolifération des algues vertes, c’est «l’arrêt total de l’agriculture, avec conversion totale des terres en prairies fauchées mais non fertilisées» qui est préconisé. Autrement dit, une cessation d’activité pour 25% des agriculteurs costarmoricains.
La Préfecture des Côtes a toutefois souhaité rectifier le tir après la publication de ce rapport : « la profession agricole, via ses représentants, a rendu publique sa volonté d’agir par des objectifs précis. On ne peut que réaffirmer avec fermeté que c’est par un travail concerté et collectif, évitant toute stigmatisation, que seront trouvées les solutions au phénomène des algues vertes».
Une mission interministérielle sur la prolifération des algues vertes est en cours et devra remettra ses conclusions à François Fillon en décembre.

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