Le processus d’homologation des pesticides, dans l’Union européenne, est-il améliorable ? Une question soulevée notamment fin 2017, lors des débats sur le renouvellement de l’autorisation d’utiliser le glyphosate. Une mission spéciale a été mise en place pour y apporter des réponses. À sa tête : Éric Andrieu, eurodéputé français social-démocrate.
Une dizaine d’auditions jusqu’à septembre 2017
Avec 29 autres eurodéputés, il a jusqu’à septembre pour réaliser une dizaine d’audiences. Leurs questions seront adressées aux firmes commercialisant les pesticides, aux agences de sécurité sanitaires nationales, aux instances européennes, mais également aux représentants de la communauté scientifique, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ou d’ONG environnementales.
Au (vaste) programme de ces séances : les moyens financiers conférées aux instances européennes, et notamment l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), les conflits d’intérêt ou encore l’harmonisation des méthodes d’évaluation des risques liés aux pesticides.
Vers une réévaluation du glyphosate avant 2022 ?
La mission publiera un rapport listant les recommandations des eurodéputés pour perfectionner les protocoles actuels. Le Parlement européen votera le texte début 2019 et le soumettra à la Commission, qui pourra alors modifier le règlement si elle le juge nécessaire. Au point de revenir sur l’autorisation d’utiliser le glyphosate en Europe jusqu’à 2022 ? Rien n’est exclu, à en croire Éric Andrieu : « Suivant nos travaux il n’est pas improbable qu’on redemande une réévaluation scientifique. »