Le rapport Chevassus-au-Louis tente le calcul

7 mai 2009 - La rédaction 

Fixer une valeur économique aux services écologiques rendus par la nature, telle est la finalité du rapport remis le 29 avril à Jean-Louis Borloo et Chantal Jouanno par Bernard Chevassus-au-Louis, inspecteur général de l’agriculture, ancien directeur général de l’Inra et ancien président du Muséum national d’histoire naturelle. Le volumineux rapport intitulé « approche économique de la biodiversité et des services liés aux écosystèmes » montre que la dégradation des « services » écologiques rendus par la nature pourraient représenter jusqu’à 7 % du PIB mondial en 2050. Après de longs calculs, les écosystèmes forestiers métropolitains sont estimés à 970 euros par hectare et par an (soit environ 35 000 euros par hectare en valeur totale actualisée) et les prairies se voient attribuer une valeur minimale de l’ordre de 600 euros par hectare et par an. Les services rendus par les abeilles ont été évalués à 2 milliards par an. Le réseau France Nature Environnement, qui a participé aux travaux, salue la prudence du rapport qui souligne que l’approche économique doit s’articuler avec les approches éthique et sociologique de la nature : “la révolution verte suppose que l’on donne au vivant, non pas un prix comme pour un baril de lessive, mais une valeur à la fois juridique, éthique et économique. Bien entendu, FNE restera vigilante sur les risques de dérive. L’obligation de compenser des atteintes à la biodiversité ne doit ainsi jamais virer au droit à détruire”, déclare Arnaud Gossement, porte-parole de FNE dans un communiqué.

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