Six mois après le sommet de la FAO (Fonds des nations unis pour l’agriculture et l’alimentation) à Rome sur la crise alimentaire, une centaine de pays réunis à Madrid sous l’égide de l’ONU le 26 et 27 janvier ont peiné à élaborer une “feuille de route” pour réduire la faim dans le monde, se contentant d’un projet d'”Alliance globale” et de dons espagnols. Le premier ministre espagnol M. Zapatero a ajouté qu’une quinzaine de pays s’étaient “déjà engagés” à verser un total de 5,5 milliards de dollars (sans indiquer l’identité des pays concernés) et que l’Union européenne promettait de mobiliser 1,3 milliard de dollars, en référence manifeste à de précédentes annonces. LA FAO avait pourtant poussé un cri d’alarme, précisant que la crise alimentaire mondiale s’était aggravée, sous l’effet de l’incertitude financière. 973 millions d’êtres humains souffrent selon elle de la faim, alors que la dernière estimation réalisée en 2006 pointait ce chiffre à 850 millions.