Voilà une annonce qui en surprendra peut-être certains, alors que les épisodes d’agribashing se multiplient. L’édition 2018 de l’Indice de durabilité alimentaire, dont le classement a été révélé fin novembre, place la France en tête des pays développés dans ce domaine. Et ce, pour la troisième année consécutive. 67 pays (contre 34 les années précédentes), représentant 90 % du PIB mondial et 80 % de la population composent ce classement, réalisé par le magazine The Economist.
Lutte contre le gaspillage valorisée
La position de leader de la France s’appuie notamment sur la politique du pays en matière de lutte contre la perte et le gaspillage alimentaires. Est ainsi rappelée la loi de 2015 obligeant les grandes surfaces à donner leurs invendus à des associations caritatives. Si chaque Français « pèse » 67,2 kg de produits gaspillés, la balance souffre plus, par exemple, aux États-Unis (95,1 kg) ou en Belgique (87,1 kg).
Gestion de l’eau et agriculture durable à améliorer
Les défis nutritionnels et la durabilité des pratiques agricoles sont les autres catégories d’évaluation de cet indice. La France y est classée, respectivement, en huitième et seizième position. Une position plus modeste, en ce qui concerne l’agriculture, qui s’explique notamment par une performance peu éclatante en matière de la gestion de l’eau.
Un livre blanc, accompagnant la publication de l’indice, donne des pistes d’actions, avec comme ligne de mire la réalisation des objectifs de développement durable (ODD). Le document insiste tout particulièrement sur les moyens à mettre en place pour développer l’agroécologie et le numérique pour connecter producteurs et acheteurs.