Le tourteau de palmiste, "moteur de la déforestation"

29 octobre 2009 - La rédaction 

Des activistes de Greenpeace ont intercepté le 29 octobre matin, au port de Montoir-de-Bretagne, le cargo « L’Izmir Castle » contenant 15 000 t de tourteaux de palmiste pour en empêcher le déchargement. L’ONG souhaite dénoncer par cette action la part de responsabilité de la France et de l’Europe dans la déforestation tropicale et les changements climatiques, soutenant que ces tourteaux, utilisés en alimentation animale, sont « le moteur de la déforestation qui ravage les forêts tropicales indonésiennes pour laisser place à des plantations industrielles d’huile de palme ».

Assécher pour mieux bruler
« La cargaison de « l’Izmir Castle » provient en partie de plantations de la province de Riau à Sumatra, dont les forêts naturelles abritaient une biodiversité exceptionnelle et des espèces en voie d’extinction comme les tigres de Sumatra ou les orangs-outans, explique Grégoire Lejonc, chargé de campagne forêts pour Greenpeace France. En plus, les forêts originelles séquestrent dans leur sol marécageux, les tourbières, une immense quantité de carbone. Quand on assèche ces tourbières pour mieux brûler les forêts avant de mettre en place de gigantesques plantations industrielles, cela relâche dans l’atmosphère d’immenses quantités de gaz à effet de serre : les émissions dues à la destruction des forêts marécageuses et tourbières en Indonésie représentent 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre ! »

Copenhague en ligne de mire
L’association souhaite voir « financer la protection des forêts, pas leur destruction ». Dans un communiqué du même jour, elle précise que sur le sujet, la position du gouvernement français dans les négociations qui préparent Copenhague est extrêmement ambiguë et qu’à côté des beaux discours, le gouvernement français refuse de s’engager concrètement. Pour atteindre le « zéro déforestation » en vue de stopper les changements climatiques, de nombreuses ONG, dont Greenpeace, demandent que soit décidée à Copenhague la mise en place d’un fond mondial de 30 milliards d’euros par an.

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