Les agences sur les questions alimentaires de l’ONU en alerte sur le risque de crise alimentaire

6 septembre 2012 - La rédaction 

Redoutant une crise alimentaire aux conséquences catastrophiques à court terme, les trois agences de l'Onu sur les questions alimentaires, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, le Fonds international pour le développement agricole et le Programme alimentaire mondial, ont appelé le 4 septembre à une action rapide et coordonnée contre la hausse des prix alimentaires.

De nouveaux outils, des leçons à retenir

Les Agences affirment avoir tiré les leçons de la crise du printemps 2008 et pouvoir, dès lors, mieux faire face. De nouvelles politiques et nouveaux instruments ont été élaborés pour améliorer la transparence sur les marchés mondiaux et faciliter des réponses coordonnées par les grands producteurs mondiaux et les négociants. 

Par ailleurs, le passé récent a permis d'identifier les populations vulnérables, et de définir des moyens d'aider les petits producteurs. Les trois organisations prônent donc une action sur deux fronts. D'une part, élaborer des filets de sécurité en faveur des consommateurs et des producteurs pauvres pour leur éviter d'être victimes de la faim, et de plonger dans la pauvreté. D'autre part, soutenir les investissements dans l'agriculture, et notamment la petite agriculture, à court terme comme à long terme.

La FAO incite en outre les pays à ne pas réagir par des achats dictés par la panique et des restrictions à l'exportation, qui aident certaines catégories de consommateurs nationaux de façon temporaire, mais rendent la vie dure à tous les autres et sont généralement inefficaces.

Aider les producteurs des pays pauvres

Peu de pays sont de gros producteurs de denrées vivrières de base. Lorsqu'ils sont touchés (notamment par les inondations ou les sécheresses depuis 2007), les conséquences sont lourdes. S'il est difficile de s'affranchir des aléas climatiques locaux, il serait possible d'atténuer et d'étaler ce risque. Pour la FAO, le moyen le plus évident est de promouvoir la production vivrière durable dans les pays pauvres importateurs de nourriture pour favoriser l'approvisionnement des marchés locaux

Enfin, la FAO appelle de ses vœux une diminution du gaspillage et des pertes de la nourriture produite dans le monde et un ajustement des productions de biocarburants lorsque les disponibilités vivrières sont menacées.
 

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