Le ministère de l'agriculture a rendu public une étude faisant état de la perception de l'agro-écologie par les agriculteurs au début du mois d'avril. Réalisée par l'institut BVA entre décembre 2015 et janvier 2016, elle a été réalisée sur un échantillon représentatif des chefs d'exploitation agricoles français. Initialement définie comme l'application de l'écologie à l'agriculture, l'agro-écologie est aujourd'hui plutôt considérée comme un ensemble de pratiques fondées sur plusieurs principes : renouvellement de la biomasse, minimisation des pertes en énergie, diversification génétique, valorisation des interactions biologiques, lutte économe en intrants chimiques contre les ennemis des cultures…
La limitation des intrants en tête des démarches appliquées
Le concept bénéficie d'une meilleure notoriété : en 2015, 79% des agriculteurs en avaient entendu parler, contre 50% en 2014. 73% des agriculteurs déclarent mettre en place au moins 3 démarches en lien avec l'agro-écologie. En tête : les démarches limitant l'utilisation des intrants (76 %), qui améliorent la qualité des sols (72 %), et qui préservent les ressources en eau (61 %).
Les contraintes réglementaires et les investissements jugés trop importants sont les principaux freins à l'engagement. Les contraintes économiques de l'activité et l'augmentation de la charge de travail sont également cités par les agriculteurs.
La nouvelle génération d'agriculteurs (moins de 40 ans) est plus engagée dans des pratiques agro-écologiques (85 % sont engagés dans au moins 3 démarches). Ils sont également plus intéressés par le principe des GIEE* et utilise d'avantage des outils de diagnostics/pilotage.
* Groupements d'intérêt économique et environnemental