Les Apiculteurs de PACA alertent sur leur situation

31 janvier 2024 - Solene Gueguen 
Les Apiculteurs de Provence signent une tribune le 25 janvier, pour avertir de la situation alarmante qu’ils vivent. En cause : les difficultés connues par les ruches en raison du changement climatique.

Pour les Apiculteurs de Provence « le miel est un miracle de la nature ». Celui-ci serait néanmoins menacé. C’est ce sur quoi alerte Jean-Louis Lautard, président du syndicat des miels de Provence et des Alpes du Sud dans une tribune signée le 25 janvier. « Certains d’entre nous sont à bout, d’autres ont déjà décidé d’arrêter. La plupart des Apiculteurs en Provence sont en souffrance. » La tribune met en avant les difficultés des apiculteurs qui s’accumulent tels que le varroa qui provoque une mortalité accrue dans les ruches depuis plusieurs années. « Ce n’est plus seulement la survie des apiculteurs mais celle des abeilles qui est en jeu », est-il souligné.

Les abeilles, en  première ligne  du changement climatique

Le président du syndicat réaffirme fermement le lien entre biodiversité, abeilles et productions : « 90 % des pollinisateurs sont des abeilles, leur déclin aura des conséquences importantes sur la biodiversité, la diversité végétale et la chaîne alimentaire ». Après une hausse des productions en 2022, l’année 2023 a vu un nouvel effondrement, particulièrement dans le Sud, avec une baisse nette des rendements. Selon les apiculteurs, le principal responsable est le changement climatique. « La sécheresse a fait des ravages sur les productions (…). Sans eau pas de nectar, sans nectar pas de miel », pose Jean-Louis Lautard. L’auteur de la tribune annonce vouloir « se battre aux côtés de ces sentinelles du changement climatique ».

Des aides pour la production

Les aides actuellement mises en place pour lutter contre le changement climatique sont jugées insuffisantes par Jean-Louis Lautard : « L’apiculture ne bénéficie de quasi aucune aide hormis quelques dizaines d’euro par ruche. Pourtant, les frelons pour les abeilles sont l’équivalent des loups pour les brebis. » Se qualifiant de lanceurs d’alertes, les apiculteurs du sud appellent à la bonne volonté de chacun, pour prendre soin de ce « produit aussi luxueux que la truffe ou le caviar et pourtant (…) 100 fois moins onéreux », précise Jean-Louis Lautard . Pour cela, ce dernier encourage les consommateurs à se tourner vers l’achat de miel de région et ainsi favoriser les circuits courts. Pour rappel, le miel de Provence est certifié IGP et le Miel de Lavande porte un label rouge.

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