Les bords de champs cultivés, ultime refuge

18 décembre 2008 - La rédaction 

La biodiversité des mauvaises herbes, aussi appelées adventices, est en déclin. Des chercheurs de l’Inra de Dijon ont analysé l’évolution de 222 espèces à l’intérieur des parcelles cultivées et dans les bordures, à trente ans d’intervalle. Résultat, sur cette période, le nombre moyen d’espèces par parcelle cultivée a chuté de 44%. Sur les 188 espèces recensées lors de la première campagne, 67 ont disparu contre seulement 34 nouvelles espèces recensées en 2005-2006. Un tiers des mauvaises espèces disparues des parcelles cultivées ne se trouve plus que dans les bords des champs. Ces derniers abritent dorénavant plus d’espèces végétales que l’intérieur des parcelles et accueillent les reliques des populations adventices en déclin.Or, ce déclin pourrait affecter le fonctionnement des agro-systèmes en privant certains oiseaux granivores ou insectes phytophages de sources de nourriture ou d’habitat. Les chercheurs ont d’ailleurs observé une disparition plus marquée des espèces pollinisées par les insectes.
Les bords de champs constituent probablement un habitat privilégié pour les adventices moins compétitives. Ils combinent en effet moins de contraintes en termes de traitements phytosanitaires et moins de perturbations liées au travail du sol. Les stocks de semences y seraient donc plus importants. Ces zones devraient jouer un rôle majeur dans le maintien de la diversité des espèces.

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