Le débouché non-alimentaire est une véritable filière d’avenir. Il va redonner du pouvoir aux agriculteurs. Guy Vasseur, président de la Commission environnement des Chambres d’agriculture a relevé, lors du colloque sur la biomasse organisé le 11 mai à Paris, les quatre axes d’orientations autour desquels les Chambres d’agriculture doivent s’investir pour porter ce dossier.?“Pour être acteur de référence, les Chambres doivent mutualiser les expériences, agir en réseau, conseiller dans leur investissement les filières “bioénergie” courtes et les faire cohabiter avec les filières longues, développer l’information en rapprochant les agriculteurs et les consommateurs et enfin inciter les agriculteurs impliqués dans ces filières à respecter l’environnement.” Un dernier point qu’il juge essentiel.
Lors d’une récente enquête réalisée auprès des 94 Chambres départementales d’agriculture (65 % ont répondu) les demandes les plus importantes des agriculteurs, identifiées par les conseillers, portent sur les énergies renouvelables (84 %) notamment sur l’utilisation de l’huile pure, interviennent ensuite les économies d’énergie (56 %) et les bioproduits (20 %). Au moins 17 Chambres ont participé à la réflexion et/ou à la mise en place de projets énergie et bioproduits à la ferme. 42 départements sur 61 ont identifié des demandes d’établissements publics. Elles portent principalement sur des chaudières à bois.
Par ailleurs, de nombreuses actions sont conduites en partenariat avec l’Ademe, notamment sur le recyclage agricole des déchêts organiques, la gestion des déchêts des exploitations et le développement du bois énergie. Un accord-cadre a été signé le 3 mars 2005 pour une durée de trois ans. Son objectif : promouvoir le développement durable et lutter contre le changement climatique.