"Les consommateurs ont soif d’informations"

26 juillet 2006 - La rédaction 
Asseco*-CFDT est une association de consommateurs salariés. Elle a à cœur de concilier les attentes des consommateurs et les contraintes des producteurs. Rencontre avec Pascal Marco, délégué général qui répond à nos questions.

En tant qu’association de défense des consommateurs, quelles sont vos attentes en matière d’agriculture et de développement durable ?

La dernière réforme de la Politique agricole commune va dans le bon sens mais il faut amplifier la remise en cause d’une agriculture peu soucieuse de l’environnement. Les consommateurs des pays où la famine ne règne pas attendent une traçabilité exemplaire des marchandises agricoles et alimentaires. Les consommateurs sont à la recherche d’information. Ils veulent légitimement savoir, tout à la fois, comment les agriculteurs produisent, comment les industriels transforment leurs produits, comment les prix se forment et comment s’effectue la distribution. C’est en répondant à toutes ces questions que l’on ira sur le chemin d’une agriculture durable.

Les étiquetages actuels vous semblent-ils suffisants ? Souhaiteriez-vous voir mentionner si un aliment a été élaboré en respectant l’environnement ?

Les étiquetages doivent être lisibles et certifiés. Il faut donc des procédures où les associations de consommateurs soient avec les producteurs parties prenantes des bonnes définitions. Ainsi, l’agriculture raisonnée qui vise à encourager les bonnes pratiques devrait être clairement identifiée. Nous soutiendrons alors la démarche, comme nous l’avons soutenu avec d’autres partenaires sur le commerce équitable.

Comment jugez-vous les démarches entreprises par les agriculteurs en matière de développement durable ?

Les agricultures biologique et raisonnée participent à la reconstruction de l’agriculture et vont dans le sens du développement durable. Mais il ne faut pas pour autant laisser de côté l’agriculture classique largement majoritaire en Europe. Il faut que la nouvelle Pac aide toutes les agricultures qui veulent rompre avec un excès de productivisme qui détruit l’environnement. On pourra alors poser plus sereinement la question du vrai prix. Mais ces agricultures ne doivent pas être en situation de concurrence déloyale avec d’autres agricultures dans le monde, au moins celle qui s’engage dans le développement durable.

** Asseco CFDT : Association étude consommation de la Confédération française démocratique du travail

Laisser un commentaire

Recevoir la newsletter

Restez informé en vous abonnant gratuitement à la newsletter