Les «Conversations Carbone» poussent à l’action

24 septembre 2015 - La rédaction 
Les consommateurs peuvent se prendre en main pour agir. C'est la preuve apportée par les « Conversations Carbone », série de discussions sur les modes de vie sobre en carbone visant à construire une société plus durable. Conçue en Angleterre, testée en Suisse, la méthode vient de faire l'objet des premières expérimentations dans le Grand Lyon et dans la Drôme.

« Au sein d'un petit groupe de 9 personnes, nous nous sommes réunis plusieurs fois au cours de l'année pour réfléchir sur quatre thèmes : l'énergie à la maison ; la mobilité ; l'alimentation et l'eau ; ainsi que la consommation et les déchets », détaille Cécile Richard, qui a participé aux Conversations Carbone mises en place dans la Drôme, en collaboration avec l'institut négaWatt, la Biovallée et l'association Les Amis de La Revue Durable.
 

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Les Conversations Carbone permettent de réfléchir collectivement pour agir individuellement

La méthode, très cadrée, délaisse les discours moralisateurs et le pessimisme habituels quand il s'agit de se mobiliser pour la planète. « Nous souhaitons rester positifs, continuer à faire ce que l'on aime tout en faisant le choix d'actions judicieuses et conformes à nos priorités. Pour y parvenir, nous avons croisé nos informations, discuté entre nous, pour mieux nous remettre en question » explique Cécile Richard.

Bousculer les a priori
« Il est arrivé que nos recherches et nos travaux nous surprennent et bousculent nos a priori. Ainsi, en matière de consommation, en faisant un jeu pour classer les aliments en fonction de leur empreinte en prenant en compte l'ensemble de la chaîne de production, nous nous sommes rendus compte que le hachis Parmentier industriel au bœuf de France pèse plus lourd en carbone que les crevettes décortiquées cuites surgelées du Viêt-Nam. »

Loin de tout modèle de vie et de consommation imposé, les Conversations Carbone permettent à chaque participant, grâce à un échange dynamique et participatif, de trouver ses propres solutions, qui correspondent à ses priorités. « Sans jugement mais avec l'appui et la réflexion du groupe, chacun analyse les concessions qu'il est prêt à faire pour avancer, à son rythme », s'enthousiasme Cécile Richard. Une démarche qui semble aujourd'hui séduire aussi des collectivités qui se montrent intéressées par la méthode afin d'accompagner les citoyens à réfléchir à leur empreinte carbone dans la vie quotidienne.

Aller plus loin.

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