Les députés examinent la loi d’avenir agricole

9 janvier 2014 - La rédaction 

L'examen du projet de loi d'avenir de l'agriculture, porté par Stéphane Le Foll, a débuté mardi 7 janvier à l'Assemblée nationale. Le ministre de l'Agriculture s'est dit soucieux de « refonder » la politique agricole suivie par la France depuis les années 1960. Et d'enchaîner qu'il souhaite tout à la fois renforcer la compétitivité de l'agriculture française tout en prenant le virage de l'agroécologie. Bref, il veut donner à l'agriculture française « les capacités de pouvoir anticiper l'avenir ».
 

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Quelque 1700 amendements ont été déposés sur ce projet de loi de 39 articles qui a une dimension très large. La création du groupement d'intérêt économique et environnemental (GIEE) se veut la pierre angulaire de l'ambition agroécologique. Le texte aborde aussi les questions de l'aide à l'installation, des relations commerciales avec la grande distribution, de l'enseignement et de la recherche, de la réduction de l'emploi de pesticides et d'antibiotiques vétérinaires.

Etats généraux de l'agriculture en vue
Alors que le débat parlementaire s'ouvre, les syndicats agricoles se mobilisent. Pour la Confédération paysanne, le texte, s'il contient des avancées, doit encore être complété pour marquer un tournant de l'agriculture. De son côté, le syndicat majoritaire FNSEA estime que « la loi n'apportera pas de réponses concrètes sur les sujets d'urgence ». Soutenu par les Jeunes agriculteurs, le Crédit agricole, les Coopératives agricoles et les Chambres d'agriculture, il lance les « Etats généraux de l'agriculture » dont la synthèse sera présentée en février, avant le salon de l'Agriculture. L'objectif étant de présenter une liste de propositions pour renforcer la compétitivité des exploitations agricoles.

Pas à la hauteur pour l'UMP, globalement positif pour le front de gauche
Les députés UMP ont critiqué un texte « pas à la hauteur des défis », notamment celui de la mondialisation. « C'est le renoncement complet à une vocation économique de notre agriculture », a jugé leur président, Christian Jacob, lui-même ancien agriculteur et responsable syndical agricole. Si les députés du Front de gauche ont jugé le texte « globalement positif » malgré leur regret qu'il « ne bouleverse pas le système » selon leur chef de file André Chassaigne, les élus EELV n'ont pas encore décidé s'ils voteront pour. « Un choix politique en faveur de la transition écologique et sociale doit être assorti d'objectifs clairs en matière de lutte contre l'artificialisation des terres, de maîtrise des enjeux énergétiques liés à la biomasse et à la méthanisation, de refus des OGM, méga-fermes et de protection du vivant, des animaux aux semences paysannes », selon Brigitte Allain, porte-parole du groupe sur ce texte.

Dans un communiqué du 9 janvier, l'Association française des biotechnologies végétales (AFBV) s'étonne, et regrette, l'absence totale de référence concrète à l'amélioration génétique des plantes.

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