Plus de 70 hectares d’écoserres ont déjà vu le jour depuis leur lancement en 2010.
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Réduction de la consommation en énergie fossile, protection biologique plutôt que produits phytosanitaires… Les Paysans de Rougeline, maraîchers du sud de la France, produisent depuis quelques années dans leurs écoserres des légumes selon les principes de l’agro-écologie. Modèle de serre écologique, la première écoserres a vu le jour en 2010 à Parentis-en-Born, dans les Landes. Depuis, le concept se développe et ce sont plus de 13 serres qui ont vu le jour, couvrant 70 hectares. En 2016, dix hectares supplémentaires sont en construction.
Récupérer la chaleur produite par une centrale de cogénération
Tous les acteurs des écoserres sont sensibilisés à la responsabilité sociétale.
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Pour développer ses fruits, le plant de tomate, produit phare des écoserres, a besoin de chaleur. Le chauffage des structures crée une dépense énergétique importante. Mais à Pierrelatte dans la Drôme, une solution a été trouvée : la chaleur utilisée pour chauffer les 3,7 hectares d’écoserre, inaugurés le 27 mai, provient d’une centrale de cogénération biomasse. Elle produit de l’électricité à partir de matière végétale d’origine locale, telle que des refus de compostage, des produits de l’élagage ou encore du bois flotté.
Si chaque projet est unique et doit s’adapter aux territoires, certains principes sont partagés par tous :
• utilisation d’énergie alternative, renouvelable ou fatale (valorisation de la chaleur perdue) pour s’affranchir des énergies fossiles ;
• réduction de la consommation d’eau et de fertilisants ;
• pratique de la protection biologique intégrée : contrôle des ravageurs par introduction d’insectes utiles dans la serre ;
• gestion des déchets par le tri et le recyclage ;
• création d’emploi : un hectare d’écoserre emploie 5 à 12 personnes suivant les cultures.