L’agriculture, l’environnement et le développement durable se sont faits discrets lors de la campagne présidentielle 2017. Certaines idées ont toutefois été avancées, et Emmanuel Macron est en train de concrétiser l’une des siennes : les États généraux de l’alimentation. Le 9 juin, lors d’une visite dans le Limousin, il a annoncé leur tenue pour début juillet.
Soutenir les agriculteurs, créer de la valeur
Ces dernières années, les crises agricoles se sont succédées. D’abord sur le plan climatique, avec les difficultés chroniques que peuvent connaitre certaines filières comme les grandes cultures ou l’apiculture. Mais aussi sur le plan de la vente.
La guerre des prix fait rage, et les agriculteurs qui ne parviennent pas à vivre de leur production sont nombreux, dans la filière lait par exemple. Emmanuel Macron voudraient voir ces exploitants se regrouper plus largement et plus facilement, pour peser davantage dans les instances de négociations des prix.
Encourager la transformation de l’agriculture
Le Président estime que l’agriculture est en pleine mutation, et qu’il faut l’accompagner. Les États généraux serviront aussi à mieux cerner les problèmes, les failles du système, qui peuvent avoir des conséquences graves comme par exemple les retards de versement des aides de la Politique agricole commune européenne (Pac).
Pour créer de la valeur, le gouvernement a prévu d’investir environ cinq milliards d’euros afin d’accompagner la transition agricole. Cette transition se veut double, écologique d’abord sur le respect de l’environnement et la diminution des impacts, et social aussi, avec le respect des demandes du consommateur.