Très attendues depuis qu’Emmanuel Macron les a promis pendant sa campagne, les États généraux de l’alimentation (EGA) démarrent le 20 juillet. 500 personnes ont participé à ce lancement, représentant l’ensemble des acteurs et des filières, en présence des ministres concernés.
Les EGA se dérouleront en deux temps. Le 18 juillet, le ministère de l’Agriculture dévoilait le nombre précis de quatorze ateliers, démarrant fin août, les sept premiers sur la création/répartition de la valeur et les sept derniers sur une alimentation saine, sûre, durable et accessible à tous. L’entourage du ministre explique toutefois que « l’État ne peut pas tout », et que les parties prenantes devront aussi s’engager, afin d’améliorer les rapports entre producteurs et grande distribution. En parallèle, le début des EGA verra le lancement d’une grande consultation publique, sur la plateforme participative egalimentation.gouv.
Travailler en bonne intelligence sur l’écologie
Les EGA doivent marquer un véritable tournant dans le parcours de réconciliation amorcé par Stéphane Le Foll et l’agro-écologie. « Le corollaire des États généraux de l’alimentation est de sortir de la précarité bon nombre d’agriculteur », a expliqué Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, le 10 juillet. Il a insisté sur l’importance de la diversité des modèles de production entre conventionnel, bio, agro-écologie, circuits courts… Un message commun avec Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture, qui iniste sur le fait que les deux ministres parlent d’une même voix : aider les agriculteurs à gagner dignement leur vie pour qu’ils puissent continuer à améliorer leur pratiques.
Les 14 ateliers des États généraux
Premier chantier : la création et la répartition de la valeur
Atelier 1 : Mieux répondre aux attentes des consommateurs en termes de qualités nutritionnelles et environnementales, d'ancrage territorial, de bien-être animal et d'innovations
Atelier 2 : Développer des initiatives locales et créer des synergies
Atelier 3 : Développer la bioéconomie et l'économie circulaire
Atelier 4 : Conquérir de nouvelles parts de marché sur les marchés européens et internationaux et faire rayonner l'excellence du modèle alimentaire et le patrimoine alimentaire français en France et à l'international
Atelier 5 : Rendre les prix d'achats des produits agricoles plus rémunérateurs pour les agriculteurs
Atelier 6 : Adapter la production agricole aux besoins des différents marchés et aux besoins des transformateurs
Atelier 7 : Améliorer les relations commerciales et contractuelles entre les producteurs, les transformateurs et les distributeurs
Deuxième chantier : une alimentation saine, sûre, durable et accessible à tous
Atelier 8 : Assurer la sécurité sanitaire de l'alimentation française dans une économie agroalimentaire mondialisée et dans un contexte de changement climatique tout en prévenant les contaminations chimiques
Atelier 9 : Faciliter l'adoption par tous d'une alimentation favorable à la santé
Atelier 10 : Lutter contre le gaspillage alimentaire
Atelier 11 : Réussir la transition écologique et solidaire de notre agriculture en promouvant une alimentation durable
Atelier 12 : Lutter contre l'insécurité alimentaire, s'assurer que chacun puisse avoir accès à une alimentation suffisante et de qualité en France et dans le monde
Atelier 13 : Renforcer l'attractivité des métiers de l'agriculture et des filières alimentaires et développer la formation
Atelier transversal : Préparer l'avenir : quels investissements, quel accompagnement technique, quelle recherche pour une plus grande performance environnementale, sanitaire, sociale et économique ?
Mieux informer les consommateurs sur des bases scientifiques, et laisser le libre choix aux citoyens
Mieux informer les consommateurs sur des bases scientifiques, et laisser le libre choix aux citoyens