UN ECART ENTRE
LES INTENTIONS ET L’ACTION
Neuf Européens sur dix ont ensuite déclaré avoir fait au moins un geste pour des raisons environnementales au cours du mois précédent. Trier les déchets (59 %), réduire la consommation d’énergie (47 %) et d’eau (37 %) sont les trois actions qui arrivent en tête. Mais ces actions peuvent être qualifiées de « passives » car elles correspondent à des gestes devenus communs dans la vie quotidienne ou sont liées à des motivations financières. L’écart se creuse lorsqu’il s’agit d’effectuer une démarche active et volontaire, comme moins utiliser sa voiture ou acheter des produits écologiques ou locaux. Ainsi, si une personne sur trois se dit prête à acquérir des produits respectueux de l’environnement même s’ils sont un peu plus chers, seules 17 % ont affirmé en avoir acheté durant le mois précédent. En France, la pratique du tri des déchets semble s’être grandement généralisée, 82 % des habitants interrogés ayant déclaré l’effectuer. Cela mis à part, on constate que les Français non plus n’ont pas encore franchi le pas entre intention et action.
BESOIN D’INFORMATION
Ce comportement trouve en partie son explication dans le manque d’information. 42 % des Européens estiment ne pas pouvoir différencier un produit respectueux de l’environnement d’un autre par son étiquetage. Les deux sujets les plus cités sur lesquels les Européens manquent d’informations sont l’impact sur la santé de substances chimiques présentes dans les produits de tous les jours (36 %) et l’utilisation d’organismes génétiquement modifiés dans l’agriculture (34 %). L’information apparaît donc comme un véritable levier d’action pour influencer les consommateurs dans leur acte d’achat, ou les citoyens dans leurs actions quotidiennes en faveur de l’environnement.