Les fibres végétales présentent un potentiel remarquable

9 octobre 2009 - La rédaction 
Parmi les nouvelles applications des fibres végétales dans l’industrie, la plasturgie offre de belles perspectives. Rencontre avec Hervé Faucheron, responsable du développement technique et commercial chez AFT Plasturgie, qui a déjà fait le pari de l’innovation.

AFT Plasturgie, créée en janvier 2001 par les coopératives régionales productrices de chanvre industriel, a pour vocation le développement de nouvelles applications pour cette

Hervé Faucheron, responsable du développement technique et commercial chez AFT Plasturgie

culture. Le fait de disposer d’un brevet sur un procédé associant plastiques et fibres naturelles lui a permis une croissance à deux chiffres depuis sa création. Son principal marché reste le bâtiment, avec une bonne moitié du chiffre d’affaires. « Nous commercialisons un compound qui associe du PVC avec du chanvre ou de la farine de bois, pour faire des profilés de terrasse, pontons, barrières…», indique Hervé Faucheron, responsable du développement technique et commercial. Deuxième marché, l’automobile qui utilise des polypropylènes associés à 30 % de chanvre : « une alternative très intéressante aux polypropylènes associés à la fibre de verre, car la fibre végétale confère à la fois plus de légèreté, un raccourcissement du temps de cycle au stade de la fabrication, le tout à un coût compétitif». Les plus environnementaux liés à la culture sont évidents. Ils devraient être confortés par une analyse de cycle de vie actuellement menée sur une pièce automobile, en lien avec un constructeur. Répondre à une logique industrielle suppose d’offrir des produits à valeur aussi constante que reproductible. Ce qui n’est pas évident avec des productions agricoles, naturellement sujettes à de la variabilité. « Nous sommes partie prenante d’une filière où nous pouvons maîtriser tout le suivi cultural, de la variété, à la date de récolte », répond Hervé Faucheron. La question reste d’anticiper une année à l’avance les quantités nécessaires.
« Chaque application nécessite un développement pour adapter la matière première à un cahier des charges spécifique », poursuit-il. D’où des travaux menés en partenariat avec l’Inra, l’université Bretagne Sud, les pôles de compétitivité IAR sur la Champagne-Ardenne, Plastipolis et Vitagora, en Bourgogne, avec le soutien de l’ADEME.

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