Les Français prêts à payer plus cher des produits locaux

21 juillet 2015 - La rédaction 
Alors que les agriculteurs dénoncent les prix des viandes en grande surface, qui ne leur assurent plus un revenu suffisant, un sondage révèle que les Français seraient prêts à payer plus cher pour soutenir la production locale… dans une certaine mesure.

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Plus de 60% des Français sont prêt à payer plus cher pour soutenir la production locale…si cette majoration ne dépasse pas 10% des prix moyens

Le 19 juillet 2015, Toluna Quicksurveys a réalisé un sondage internet auprès de 1 500 Français sur les hausses de prix acceptables afin d'aider l'agriculture française. 

 
67,1% des consommateurs se déclarent prêts à payer plus cher des fruits et légumes de petits producteurs ou de productions locales. 57,6% acceptent une hausse de prix pour des fruits et légumes produits en France. Ils sont également 64% à être favorable à une augmentation de prix pour du bœuf provenant de petits éleveurs, et à peine moins pour le poulet et le porc (61% et 57% respectivement). Là aussi, l'origine française justifie un différentiel de prix pour plus de la moitié de la population.

Les efforts des consommateurs, insuffisants pour mettre fin à la crise de l'élevage

Cependant, la majorité des consommateurs n'accepteraient pas une majoration de prix supérieure à 10% pour ces denrées alimentaires de base. Des revalorisations de plus de 20% ne seraient acceptées que par une faible part de la population, 12% pour les fruits et légumes et 16% pour le bœuf. 
 
Selon Philippe Guilbert, directeur général de Toluna, « si les Français déclarent accepter une légère hausse des prix, celle-ci risque d'être insuffisante pour résoudre la crise actuelle de l'élevage. » En effet, l'élevage souffre du nombre d'intermédiaires entre son exploitation et la vente au consommateur, surtout dans le cas de produits transformés. Le prix final est ainsi partagé entre davantage d'acteurs. « A défaut de changer massivement l'alimentation des Français, la production de qualité peut être encouragée et mieux rémunérée », juge toutefois Philippe Guilbert.

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