Les Franciliens veulent redonner une place à l’agriculture de proximité

22 mars 2012 - La rédaction 

Le 16 mars 2012, le Conseil économique, social et environnemental régional (Ceser) d'Ile-de-France a publié un rapport sur les enjeux de la production et de l'approvisionnement alimentaires en Ile-de-France. A l'origine du rapport, l'évolution du comportement des consommateurs, qui souhaitent davantage de produits frais et de proximité, et ce dans un contexte d'urbanisation exponentielle aux dépends des terres agricoles. La pression des enjeux environnementaux, avec le souci de réduire la consommation énergétique, mais aussi des enjeux économiques et sociaux, pousse à repenser l'idée d'un développement de l'agriculture de proximité, péri-urbaine, pour répondre aux besoins de la consommation francilienne.

Un constat inquiétant

En Ile-de-France, l'extension urbaine engloutit 1 500 hectares de terres agricoles chaque année, et seulement 1% du lait, 0,25 % de la viande bovine et 2,7% des fruits consommés dans la région y sont réellement produits. Le rapport dresse le portrait d'une agriculture francilienne fragilisée, à bout de souffle alors que la région est, paradoxalement, la plus grande importatrice de produits alimentaires. En toute logique, le Ceser entend encourager une diversification de l'agriculture francilienne, et un retour vers des filières alimentaires de proximité et de qualité. Il souhaite favoriser le rapprochement des producteurs et des consommateurs, avec des systèmes de vente directe et d'accueil à la ferme. Il plaide pour la mise en place d'une politique de soutien à l'installation des jeunes agriculteurs – surtout pour des secteurs en difficulté tels que le maraîchage et l'arboriculture – et aux projets de diversification et de valorisation (transformation de produits, etc…). Le Ceser  interpelle la Safer (Société d'aménagement foncier et d'établissement rural) et l'Agence des espaces verts pour renforcer leur rôle et leurs moyens d'aide. Le rapport fait part de propositions transmises au ministère de l'Agriculture dans ce sens, afin de limiter la disparition des terres agricoles au profit de l'extension urbaine, une problématique qui n'est pas sans rappeler les projets d'urbanisation du Triangle de Gonesse.
 

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