Les indicateurs au cœur des débats

25 juin 2009 - La rédaction 

L’exemple de la certification environnementale pour les exploitations agricoles, une des mesures phare du Grenelle, est significatif de la complexité d’utilisation des indicateurs. Une expérimentation menée dans cinq départements a notamment permis d’évaluer la perception des agriculteurs vis-à-vis des quatre indicateurs proposés dans le cadre du troisième et dernier niveau de la certification, dit Haute valeur environnementale. Les agriculteurs reconnaissent l’intérêt des indicateurs pour mesurer a posteriori les performances de leur exploitation et la situer par rapport à une moyenne. Mais ils les jugent « arbitraires et inutilisables en tant qu’outils de pilotage d’une démarche- de progrès sur leur exploitation ». Ils soulignent aussi la nécessité d’affiner les seuils en fonction des types de cultures et des territoires.
Ces premiers éléments d’analyse montrent donc bien l’utilité des indicateurs dans une logique de communication sur la réalité des évolutions du métier d’agriculteur, valable à la fois pour orienter les politiques publiques et argumenter vis-à-vis du grand public d’une manière concrète. Pour la conduite de démarches d’exploitation toujours plus respectueuses de l’environnement, il semble bien, toutefois, que ces indicateurs soient insuffisants. Il faudra, à ce stade, faire davantage appel à des outils de modélisation plus sophistiqués.

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