Plusieurs syndicats agricoles invitaient les éleveurs à manifester à Lyon, le 9 octobre. L’objectif : exprimer leur ras le bol face aux attaques de loups sur le bétail, et ce qu’ils jugent être le manque de réactivité des pouvoirs publics. Au-dessus des moutons parqués Place Bellecour, une banderole évoquait les 10 000 les animaux tués en 2016. Mais les arguments dépassaient les seuls chiffres.
Saint-Marcellin : 180 jours de pré minimum pour les vaches
« Des signes de qualité comme le bio ou l’Indication géographique protégée (IGP) imposent aux éleveurs de faire pâturer leurs animaux, explique Martin, éleveur en Isère. Aujourd’hui, avec le loup, il y a de quoi hésiter au moment de remplir ce critère dans certaines régions. » Le Saint-Marcellin produit avec son lait ne peut recevoir l’IGP que si ses vaches laitières sont mises au pré pendant un minimum de 180 jours par an.
« Les États généraux de l’alimentation mettent en avant l’attachement des consommateurs à ces signes de qualité, et au-delà des labels, aux élevages de plein air qui véhiculent une idée de bien-être pour les animaux, poursuit Martin. Nous sommes aussi là pour évoquer cet aspect là avec les lyonnais. » Et pour faire passer cette revendication : objectif zéro attaque de loup.