La suppression des molécules phytos, dans le cadre du Grenelle de l’environnement pose de sérieux problèmes aux multiplicateurs de semences. Réunis en congrès annuel, le 6 juin à La Rochelle (17), leur fédération nationale, la Fnams, a aligné les arguments qui plaident en faveur de mesures dérogatoires plus souples sur ces usages dits mineurs. Une semence saine est la base de culture de consommation en bon état sanitaire, nécessitant moins de traitements. De plus, les produits nécessaires au traitement de 4 000 ha de semences de betteraves, par exemple, qui vont permettre d’ensemencer 100 000 ha de cette culture correspondent à des quantités faibles, mis dans les mains de professionnels qui entrent dans des chartes de production strictes. La réflexion se poursuit aussi sur la possibilité de déposer des dossiers d’homologations par l’intermédiaire des instituts ou de groupements professionnels lorsque les firmes ne portent pas elles mêmes ces demandes pour des usages considérés comme pas assez rentables. Le ministère de l’Agriculture devrait tenir une réunion avec les différentes parties intéressées par les usages mineurs d’ici à la fin du mois de juin. Une problématique qui touche aussi les fruits et légumes.