La conférence mondiale de BirdLife internationale dont la LPO est le représentant officiel en
Tous les gouvernements se sont engagés à ralentir ou à stopper la perte de biodiversité d’ici à 2010. Mais faute de véritable volonté et de manque d’attribution de budgets nationaux suffisants, il est fort à prévoir que cet objectif sera difficilement réalisable.
P our le Dr Mike Rands, directeur de BirdLife, « les oiseaux constituent un indicateur précis (et facile à observer) sur l’état de notre environnement, nous permettant de constater très nettement les pressions actuelles de notre mode de vie sur la diversité biologique mondiale». D’après le rapport de BirdLife, le suivi de 124 espèces communes d’oiseaux en Europe au cours des 25 dernières années révèle que 56 espèces (45%) ont diminué dans 20 pays européens. L’état actuel des populations d’oiseaux est très préoccupant alors même que ces espèces doivent faire face à de nombreuses menaces telles que l’intensification de l’agriculture (notamment en Europe), la propagation des espèces envahissantes, l’exploitation forestière ou bien encore le remplacement de forêts naturelles en plantations de monoculture.
Le Dr Mike Rands persiste pourtant à affirmer qu’un « système efficace pour la préservation de la biodiversité est facilement concevable, exigeant des sommes relativement insignifiantes à l’échelle de l’économie mondiale ». «Le monde est en très net retard face à son engagement de 2010 de parvenir à une réduction significative du rythme actuel de perte de la biodiversité», poursuit Mike Rands. «Le défi est aujourd’hui de concrétiser ces engagements internationaux sur la biodiversité et veiller à ce que des actions concrètes soient prises – maintenant ! ».
En 26 ans, la population de Coucou gris a diminué de 17% en Europe.
La population de Tourterelle des bois a chuté de 62 % au cours des 26 dernières années.