Les ONG tiennent à Ecophyto 2018

14 août 2012 - La rédaction 

 

La déclaration de Stéphane le Foll remettant en cause l'objectif de moins 50 % des pesticides à échéance 2018 a suscité l'inquiétude des associations FNE, Cap 21 et Générations Futures. Pour cette dernière, l'objectif reste d'actualité « pour peu que le gouvernement manifeste enfin une vraie volonté politique de moderniser rapidement l'agriculture française dans ce sens, envoie les signaux nécessaires à la profession et assure une réelle indépendance des structures assurant la gouvernance d'Ecophyto.»
Cap 21 dénonce pour sa part « un objectif illusoire, qui découle d'une démarche technocratique arbitraire et qui manque de précision » et « l'absence d'une réflexion de fond et de moyens conséquents à mettre en oeuvre. C'est l'ensemble des systèmes techniques de production qu'il faut revoir, et non le seul aspect phytosanitaire ».
Pour France Nature Environnement, en tout cas, cet objectif vital doit être maintenu. «Le problème n'est pas l'objectif mais la volonté politique pour l'atteindre », estime la fédération qui dénonce le fait que tous les acteurs ne jouent pas le jeu du plan Ecophyto et craint que « ce mauvais signal » aggrave la situation. »
FNE clos sa prise de position en formulant trois demandes. La première vise des coopératives et négoce agricole, afin qu'ils développent un conseil aux agriculteurs conduisant à une réduction de l'utilisation des pesticides. La grande distribution et l'agroalimentaire sont priés d'assouplir leurs cahiers des charges qui imposent aux agriculteurs des traitements pour obtenir des produits irréprochables. Enfin, aux décideurs politiques de s'engager dans la mise en œuvre du plan Ecophyto et d'intégrer ses objectifs dans la réforme de la Politique Agricole Commune (PAC).

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