Le médiateur, François Armand, préconise de valoriser l'origine française des viandes à l'exportation.
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Le 21 juillet 2015, François Amand, le médiateur des relations commerciales agricoles a remis au ministre de l'Agriculture son rapport sur les suites données à l'accord du 17 juin visant à revaloriser les prix de la viande porcine et bovine. Ce rapport, officialisé le 22 juillet, émane d'interviews réalisées auprès des différents opérateurs et de données statistiques communiquées par FranceAgrimer.
Dans un contexte de fortes difficultés pour les éleveurs, il donne des orientations afin de retrouver un équilibre économique profitable aux éleveurs et à tous les intermédiaires.
Pour la viande bovine, la balle est dans le camp des abatteurs
Le rapport indique que la revalorisation du prix intervient à l'achat sur pied des animaux au producteur. « C'est donc à l'abatteur, et à lui seul, de payer les animaux plus chers et de gérer la répartition de cette hausse des prix sur les différents produits et auprès de ses différents clients, boucheries, grandes surfaces et autres », affirme le médiateur.
La grande distribution constitue le 1er débouché en volume pour les ventes de viande bovine. Si aucune opposition à la hausse des cotations n'a été observée chez les distributeurs, le rapport juge toutefois que ces acteurs n'ont pas joué un rôle dynamique pour assurer des prix juste aux éleveurs. Il préconise que les distributeurs tirent le marché vers le haut. Une hausse du prix des morceaux achetés par les grandes surfaces compenserait ainsi la difficulté d'accroître les prix sur les autres parties de la carcasse
Enfin, prévoyant une surproduction de viande bovine à l'automne et constatant des pertes de débouchés sur les marchés étrangers (Italie et Grèce), le médiateur préconise de mettre en avant l'origine française de la viande. « Cela permettra de contrer les logiques d'importations à moindre coût et redynamisera l'exportation. »
Des engagements à tenir pour la filière porcine