Les paysans de Rougeline misent sur des serres durables

Les éco-serres sont des outils permettant d’inscrire la culture sous serre dans une véritable démarche de développement durable. En effet, l’énergie utilisée pour alimenter les serres provient des surplus d’énergie des procédés industriels. A Parentis-en-Born, les 10 hectares de tomates cerise sont alimentés par un réseau à base d’eau chaude issue du forage pétrolier de la société Vermilion. A Lapouyade, Veolia Propreté produit sur son site de stockage de déchets non dangereux du biogaz issu de la fermentation naturelle des déchets qui, converti en électricité, permet d’alimenter la consommation de la moitié de la population du territoire du Libournais. Une convention passée entre Veolia et les Paysans de Rougeline permet à ces derniers de récupérer une part de l’énergie qui aujourd’hui n’est pas valorisée afin de la redistribuer vers une éco-serre de 8 hectares.

En plus de chercher à limiter leur impact énergétique, il s’agit également de créer dans les éco-serres un véritable écosystème naturel en y introduisant des insectes auxiliaires pour lutter contre les ravageurs. La méthode permet de réduire de 95 % l’usage de pesticides, voire même de tendre vers le « zéro traitement ». Les agriculteurs travaillent également à réduire drastiquement les consommations en eau et fertilisants dans les éco-serres. Enfin, ces serres valorisent fortement le travail humain toutes les étapes de culture étant réalisées à la main. Pour les Paysans de Rougeline, « l’éco-serre est aujourd’hui un outil en phase avec les attentes de chacun (collectivités, consommateurs, distributeurs…) permettant de recréer un écosystème maîtrisé dans lequel les plantes s’épanouissent. »

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