Réalisé depuis 1989, le programme de Suivi temporel des oiseaux communs (STOC) recense les populations des 123 espèces d’oiseaux les plus communes en France. Le 31 mai, un rapport de synthèse sur les trente dernières années, réalisé par la LPO, l’Office français de la biodiversité (OFB) et le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), a livré des résultats contrastés. Si 32 espèces sont en expansion, 43, au contraire, régressent. La situation serait particulièrement complexe pour les oiseaux des zones agricoles, comme l’alouette des champs, ou les perdrix, qui, comme les 22 autres espèces suivies en milieu agricole, ont perdu près du tiers de leurs effectifs en trente ans. L’intensification des pratiques agricoles est mise en cause. Pour préserver ces populations, le rapport insiste sur l’importance de développer des actions au niveau local : « Les espèces répondent de façon différente aux pratiques agricoles, en fonction de leurs exigences écologiques. (…) Il faut tenir compte des particularités régionales, imaginer des scénarios, tester des mesures à petite échelle puis les combiner pour produire un plan d’action national permettant de préserver les communautés d’oiseaux. »