Les prairies rééquilibrent la bilan carbone

28 février 2008 - La rédaction 
Pointé du doigt au niveau mondial pour ses émissions de gaz à effet de serre et sa consommation de ressources, l’élevage des ruminants tel qu’il est pratiqué en France présente pourtant des atouts à faire valoir. Les 11 millions d’hectares de prairies qui nourrissent les bovins et les ovins ont des impacts positifs sur l’environnement.

Les bovins sont régulièrement cités par les médias pour leur contribution au réchauffement climatique car en ruminant, ils émettent du méthane. Or, en France, ces émissions sont entièrement compensées par le stockage de carbone sous les prairies (estimations de l’Institut de l’élevage). Et ces verts pâturages, qui n’existeraient pas sans les élevages herbivores, jouent aussi un rôle positif majeur sur la qualité de l’eau, la prévention de l’érosion, la biodiversité et les paysages. class=

Les prairies stockent du carbone
Grâce à la photosynthèse, l’herbe de la prairie utilise le dioxyde de carbone de l’air (CO2) pour produire la matière organique nécessaire à sa croissance. Sous nos climats tempérés, les prairies stockent autant de carbone que les forêts et contribuent ainsi à compenser les émissions de gaz à effet de serre des élevages.

Les prairies ont un effet positif sur la qualité de l’eau et sur l’érosion
Les prairies permanentes (qui ne sont jamais labourées) réceptionnent une grande partie de l’eau de pluie qui percole au travers de ces surfaces presque naturelles. Sa qualité est ainsi préservée jusqu’aux nappes phréatiques. Par ailleurs, l’herbe présente toute l’année joue un rôle de filtre à l’échelle du territoire, réduisant le risque d’entraînement des molécules polluantes et des particules du sol vers les cours d’eau.

Les prairies sont des réservoirs de biodiversité
Dans les climats tempérés, les prairies sont reconnues pour leur richesse en biodiversité. Composées de nombreuses espèces végétales et pâturées de façon hétérogène par les troupeaux, les prairies offrent une multitude d’habitats et de sources de nourriture pour les mammifères, oiseaux et insectes. Leur sol, jamais perturbé par le labour et enrichi par les déjections animales, est propice au développement des lombrics et microorganismes souterrains.

Les prairies structurent le paysage
Alpages savoyards, estives pyrénéennes, plateaux herbagers du Massif Central, bocages de Bourgogne, de Normandie ou de Bretagne : ces paysages connus de tous ne sont pas apparus spontanément. Ils sont intimement liés à l’élevage et aux prairies qui ouvrent l’espace et offrent à la vue une mosaïque d’éléments variés : de l’herbe aux couleurs changeantes, des haies, clôtures de bois ou murets de pierre, des points d’eau et des animaux aux robes colorées.

Au cours de la photosynthèse des végétaux, le CO2 de l’air est converti en matière organique à base de carbone. Ce carbone est stocké de façon temporaire dans les plantes, mais aussi dans l’humus du sol et dans les organismes qui y vivent.

Laisser un commentaire

Recevoir la newsletter

Restez informé en vous abonnant gratuitement à la newsletter