Les nanofibrilles des protéines issues des co-produits de l’agriculture pourraient être une solution pour une filtration de l’eau moins demandeuse en énergie. C’est le sujet d’un article de Nature communications, publié en juin 2021. Ce dernier prend notamment l’exemple des fibrilles amyloïdes des β-lactoglobulines, venant du lactosérum du lait (sous- produit de l’industrie fromagère), qui pourraient filtrer les métaux lourds comme le plomb, le palladium ou le platine. Les technologies basées sur les nanofibrilles émettraient dix fois moins de gaz à effet de serre que les solutions de filtrage classiques, assure l’étude. “L’enjeu est de taille car l’urbanisation, l’industrialisation, les activités minières, etc., sont sources de polluants multiples altérant la qualité de l’eau : métaux lourds, produits pharmaceutiques, pesticides, etc”, précise l’article, qui rappelle que ces nanofibrilles sont biodégradables et que leur utilisation irait dans le sens d’un modèle d’économie circulaire.