Les termes de la nouvelle agronomie

5 mars 2009 - La rédaction 
Sous l’impulsion du Grenelle de l'environnement, l’Institut national de recherche agronomique, Inra, mobilise son dispositif et ses recherches pour relever les défis scientifiques d’une nouvelle agronomie. Le salon de l’agriculture et le salon du machinisme agricole ont permis à l’Inra de prouver cet engagement. L’occasion aussi de revenir sur les différentes voies possibles.

L’agriculture à haute performance environnementale. Cette voie implique la gestion durable des ressources : sol, eau, auxiliaires de culture. Nouvelle révolution verte, elle requiert le développement d’outils et méthodes pour concevoir des systèmes de production et en évaluer les performances. Elle nécessite une dynamique de tous les acteurs, les agriculteurs et aussi les professionnels des filières, du développement et de la recherche. Le colloque organisé par l’Inra a été une étape dans ce processus de long terme. A partir de résultats de la recherche agronomique, les acteurs ont échangé sur l’évaluation environnementale, l’utilisation des modèles, la réduction de l’usage des intrants, pour réfléchir à de nouvelles manières de produire, en tenant compte des freins agronomiques, économiques ou organisationnels à ce changement.
Quelle est la différence avec la Haute valeur environnementale dont parle Grenelle de l’environnement ? « La haute valeur du Grenelle a vocation à déboucher sur une certification des exploitations, sur une norme. L’expression «haute performance» nous renvoie à la nécessité d’apprécier ces performances par des indicateurs ou des mesures, permettant en particulier d’enclencher des boucles d’apprentissage», explique Jean-Marc Meynard, chef du département de recherche Sciences pour l’Action et le Développement, SAD.

 

La production intégrée : il s’agit avant tout de mettre en oeuvre de manière cohérente un ensemble de moyens agronomiques préventifs pour réduire les adventices, les maladies, les ravageurs et la verse. Lorsque la lutte contre les ennemis des cultures est nécessaire, elle se fait de façon mécanique, physique ou biologique et les pesticides ne sont utilisés qu’en dernier recours.
Exemple d’action concrète : depuis 2003, huit agriculteurs de Picardie, des conseillers agricoles et des chercheurs de l’Inra de Grignon, Dijon et Rennes ont travaillé ensemble à la conception et à la mise en oeuvre d’une agriculture utilisant les principes de la production intégrée. Cette expérimentation, menée avec de vraies exploitations agricoles, a permis de vérifier qu’il était possible de réduire fortement les intrants sans affecter les résultats économiques.

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