Le terme “lombric” regroupe au moins trois espèces sous nos latitudes (Lumbricus terrestris, Lumbricus rubellus, Eisenia foetida), qui comptent parmi les plus gros vers de terre. Ils se nourrissent de matière organique en décomposition qu’ils fractionnent et digèrent grâce aux microorganismes symbiotiques de leur tube digestif. Les turricules (déjections) des lombrics, visibles à la surface du sol, constituent d’excellents engrais qui enrichissent la terre en azote, phosphore, magnésium, calcium et potassium tout en stabilisant le pH. Les lombrics participent également activement à l’aération des sols en creusant d’innombrables galeries (jusqu’à 5 000 km par hectare).
Un hectare de sol contient une tonne de vers de terre.
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Ces actions chimiques et mécaniques favorisent la minéralisation et sont d’autant plus importantes que les vers de terre sont généralement très abondants. On estime qu’un hectare de sol comprend en moyenne 1 tonne de lombrics soit 4 à 5 millions d’individus, ingérant jusqu’à 250 tonnes de terre par an. Cette biomasse exceptionnelle résulte d’une forte fécondité. Les lombrics sont hermaphrodites et ont une sexualité complexe qui débute par un accouplement “tête-bêche” pendant lequel les partenaires échangent leurs spermatozoïdes. La fécondation des œufs a lieu ultérieurement dans un cocon de mucus très résistant. Après environ 3 semaines d’incubation, des lombrics miniatures (jusqu’à 20 jeunes) sortent du cocon.