L’étiquetage de la viande en discussion

5 décembre 2013 - La rédaction 

A l'occasion des 9es rencontres parlementaires sur l'agriculture durable à Paris le 2 décembre,  la question de la transparence sur l'origine de la viande a été abordée.
 

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Agnès Le Brun, eurodéputé, reste mobilisée sur le problème de la traçabilité des produits alimentaires.

En réponse aux inquiétudes des consommateurs suite au scandale de la viande de cheval, la Commission européenne s'apprêtait, début octobre, à rendre un rapport sur l'étiquetage de l'origine des viandes fraîches et celles des plats préparés. « Ce rapport ne contenait aucune proposition législative et ne répondait donc pas aux attentes des citoyens européens », explique Agnès Le Brun, députée européenne et membre de la commission de l'agriculture du Parlement européen. Dans une lettre ouverte, Agnès Le Brun et huit autres eurodéputés ont souhaité rappeler les enjeux de l'étiquetage au commissaire européen à la santé, Tonio Borg, pour faire avancer la commission vers une proposition législative. « La publication du rapport a été reportée » mais la position de la Commission européenne sur l'étiquetage reste trouble. Pour Agnès Le Brun, l'enjeu est de taille et il faut faire évoluer ce dossier. « C'est un sujet bien plus vaste que la simple question de l'étiquetage. Il en va de la confiance des citoyens européens. »

Que mettre sur l'étiquette ?
« Il n'existe aucune obligation d'indication sur l'origine des ingrédients des produits transformés », indique Olivier Andrault, chargé de mission alimentation à l'UFC-Que Choisir. Pourtant, d'après un sondage réalisé auprès de 4000 personnes en Europe par le Bureau européen des unions de consommateurs en janvier 2013, les consommateurs souhaitent connaitre le pays d'origine des produits qu'ils achètent. La Commission européenne se limiterait plutôt à deux mentions d'origine (Union européenne / non Union européenne). L'avancée du dossier serait freinée par l'idée que la mise en œuvre de la traçabilité serait complexe et entrainerait « jusqu'à 40% d'augmentation des prix des produits. » Pour Olivier Andrault, le principal problème est que « le gros de l'industrie agroalimentaire ne veux pas de cet étiquetage. »

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