Trois ministres et secrétaires d’État, dont Stéphane Travert, ont signé le 31 octobre l’arrêté faisant de « Nutri-score » le dispositif d’étiquetage nutritionnel recommandé pour les produits alimentaires. Par un système de couleurs et de lettres, il doit faciliter la compréhension, par le consommateur, de la qualité nutritionnelle de ses aliments. Avec en toile de fond la lutte contre le surpoids et l’obésité.
Industriels et distributeurs partagés
Nutri-score a été retenu à l’issue d’une phase de test de quatre système d’étiquetage fin 2016, et vient d’être validé par la Commission européenne. Un coup dur pour certains industriels poids lourds comme Mars, Coca-Cola ou Nestlé qui jugent Nutri-score, et ses notes de rouge pour les produits les moins sains, contraire au règlement européen, qui exige que les marquages ne soient pas « discriminatoires ». Ces grandes marques planchent de leur côté un autre système. D’autres distributeurs et sociétés agro-alimentaires n’ont pas attendu l’arrêté du 31 octobre et utilisent déjà le Nutri-score pour leurs produits.
Recommandé… mais facultatif
Pour Stéphane Travert, « Nutri-score va contribuer à l’amélioration de l’offre de produits transformés dans le sens d’une alimentation plus favorable à la santé. » Les associations de consommateurs se montrent également satisfaites. « Enfin une indication simple et éclairante pour le consommateur en demande d’information sur la qualité nutritionnelle de l’alimentation industrielle », se félicite UFC Que Choisir.
L’application du système d’information nutritionnelle reste facultative et repose sur le volontariat des entreprises de l’agroalimentaire et des distributeurs.