L’industrie de la fertilisation craint des destructions d’emplois

29 novembre 2010 - La rédaction 

L’Union des industries de la fertilisation (Unifa) s’inquiète du risque de destructions d’emplois en raison des délocalisations qu’entraineraient les contraintes du paquet énergie climat de l’Union européenne. Son objectif est de réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020 par rapport à 1990. Dès 2013, date d’entrée en vigueur de la directive européenne et de la mise en place d’un système de quotas d’émissions de CO2, « ce sont plus de 15.000 emplois directs en France et plus de 70.000 en Europe qui sont menacés » dans l’industrie de la fertilisation, « sans compter l’affaiblissement de la filière agricole et agroalimentaire », s’exclame Unifa. Car en l’absence d’accord international sur le changement climatique – et les perspectives d’un accord contraignant lors du sommet de Cancun début décembre s’éloignent chaque jour un peu plus -, les entreprises européennes seront les seules à supporter ces surcoûts.
Dans un tel contexte de contrainte d’une réduction unilatérale de 90% des émissions dans l’Union européenne, les producteurs de fertilisants européens seront en effet obligés d’acheter des quotas d’émissions de CO2 dont le montant représenterait plus de 20% de la valeur ajoutée ce qui fragiliserait cette industrie par rapport à la concurrence internationale. Ce qui risque d’accélérer les fuites de carbone par l’arrêt des installations européennes. Et de remplacer la production locale par des importations à fort contenu carbone venant de pays tiers.

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