Loi biodiversité : « pas parfaite », mais de « réels progrès » selon sa rapporteure

29 mars 2016 - La rédaction 
Invitée à commenter la version du projet de loi biodiversité transmise par l'Assemblée au Sénat le 18 mars 2016, dont elle est rapporteure, la députée Geneviève Gaillard est restée mesurée. Mais elle a défendu les efforts déployés autour du texte.

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La députée PS Geneviève Gaillard Bernard, et Chevassus-au-Louis, président d'Humanité et biodiversité

« Tout n'est pas parfait, mais il y a dans cette loi de réels progrès. » La formule, qui s'applique au projet de loi pour la reconquête de la biodiversité transmis par l'Assemblée au Sénat le 18 mars, est signée de la députée PS Geneviève Gaillard. Rapporteure du texte, l'élue a ainsi admis être en proie à « des sentiments partagés », le 22 mars, lors d'une conférence organisée par la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).

L'art du compromis
« Je préfère avancer, même peu, plutôt que de créer un blocage, explique toutefois l'élue. Dans le cas de l'huile de palme, par exemple, les montants des taxes avancés par le Sénat n'avaient aucune chance de faire consensus. Mieux vaut avoir une taxe drastiquement réduite, mais existante, que pas de taxe. On est clairement dans le compromis. » La taxe sur l'huile de palme a été divisée par dix entre le Sénat et l'Assemblée, de 300 à 30 euros la tonne en 2017, et de 900 à 90 euros la tonne en 2020. La députée a par ailleurs insisté, à plusieurs reprises, sur la difficulté de trouver ces compromis face à l'influence sur les assemblées de certains acteurs, citant notamment les chasseurs et les agriculteurs.

Un bêtisier à rédiger à partir des échanges parlementaires
En conclusion de la conférence, Allain Bougrain-Dubourg, président de la LPO, est resté dans le même registre, se disant « frustré, malgré des avancées ». Et a annoncé l'organisation prochaine d'une formation gratuite, à destination des parlementaires, sur la thématique biodiversité. « Trop de sottises sont encore proférées dans les hémicycles sur ce sujet, il y a là de quoi rédiger un véritable bêtisier », constate-t-il.

Le texte de loi sur la biodiversité sera étudié au Sénat à partir du 10 mai.

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