Après avoir été saisi par une soixantaine de sénateurs, le 5 octobre, le Conseil constitutionnel s’est prononcé, le 25 octobre, sur la loi dite Egalim. Si les critiques adressées sur le fond ont été écartées, 23 articles sur les 98 de la loi (le projet initial en comptait 17) ont été censurés, pour des questions de respect de la procédure législative.
Parmi les dispositions censurées, l’article 78 permettait de rendre accessibles aux amateurs, « ne visant pas une exploitation commerciale », les « variétés de semences relevant du domaine public ». C’est-à-dire celles n’étant pas inscrites au Catalogue officiel. Si certaines organisations avaient salué cette évolution de la legislation, d’autres, comme le Groupement interprofessionnel des semences et plants (Gnis) s’en était inquiété, en amont du vote final de la loi. « On ouvre les portes à des achats opaques, notamment sur internet, où le jardinier n’aura même plus l’assurance que la semence qu’il reçoit est bien celle qu’il souhaite », avançait alors François Burgaud, directeur des relations extérieures du Gnis.
Des propositions pour un assouplissement de la réglementation
Le Gnis rappelle cependant, dans un communiqué daté du 30 octobre, la volonté de l’ensemble de l’interprofession « de faire des propositions aux pouvoirs publics pour assouplir encore la réglementation ». Et ce, notamment pour faciliter l’inscription des variétés anciennes ou l’homologation des petits opérateurs. Des objectifs inscrits dans le plan de filière Semences et plants publié en décembre 2017. Le plan Biodiversité, adopté en juillet 2018, prévoit d’ailleurs de faciliter la commercialisation des variétés anciennes.
Toutes les semences proviennent de la nature et n’appartiennent à personne.
Toute personne qui obtient des semences des fruits, légumes, céréales, … qu’il consomme ou qu’il cultive doit pouvoir en disposer à sa guise.
Celui qui trie les semences et les conditionne doit pouvoir les distribuer ou les vendre.
Toutes les semences proviennent de la nature et n’appartiennent à personne.
Toute personne qui obtient des semences des fruits, légumes, céréales, … qu’il consomme ou qu’il cultive doit pouvoir en disposer à sa guise.
Celui qui trie les semences et les conditionne doit pouvoir les distribuer ou les vendre.