Connaître l’origine de l’aliment uniquement à partir de l’analyse de ses bactéries : voici l’idée de Didier Montet, chercheur au Centre de coopération international de recherche agronomique pour le développement (Cirad). Cet homme peut aujourd’hui connaître l’origine d’un aliment en moins de 24 heures par un prélèvement d’une taille inférieure à un dixième d’une goutte d’eau. Cette analyse s’appuie sur un principe simple : l’aliment est le fruit de son environnement et héberge donc des bactéries typiques de son milieu. La prochaine étape est la création d’une puce électronique à ADN qui pourra identifier la marchandise. Ainsi, une fois installée dans les postes frontières, cette puce servira à “lire” la nature et l’origine de la marchandise importée. L’intérêt principal reste l’identification de responsables lors d’un problème sanitaire et, plus marginalement, d’éviter les fraudes dans le cas des Appellations d’origine contrôlé (AOC).