L’UE mise sur les biocarburants de deuxième génération

2 septembre 2009 - La rédaction 

L’Union européenne lance un nouveau projet relatif à la mise au point des techniques de production de biocarburants à partir des déchets agricoles et forestiers, tels que la paille et les copeaux de bois, ceux qu’on qualifie de “deuxième génération”*. Appelée Nemo (pour Novel high-performance Enzymes and Micro-Organisms for conversion of lignocellulosic biomass to bioethanol), l’initiative sera dotée d’un budget de 8,25 millions d’euros pour une durée de 4 ans. Le projet, coordonné par la professeur finlandaise Merja Penttilä, rassemble 18 partenaires dont des universités, des instituts de recherche et des sociétés productrices d’enzymes, d’éthanol et de produits chimiques, provenant de neuf pays européens différents (Belgique, Finlande, France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Slovénie, Suède et Suisse). L’un des objectifs majeurs du projet est de produire des enzymes capables de convertir la lignocellulose en sucres pouvant être facilement fermentés et transformés en éthanol. Les chercheurs étudieront également des souches de levures capables de convertir les sucres en éthanol de façon rapide et efficace.

Selon un rapport de la Commission européenne, l’Union n’atteindra pas son objectif de 5,75 % d’énergie utilisée dans les transports à partir de biocarburants de première génération d’ici 2010. Sur la base des tendances actuelles, le taux devrait se situer vers les 4 %. Des progrès en matière de biocombustibles de seconde génération sont donc nécessaires si l’Union veut atteindre son objectif à long terme de 10 % des carburants d’origine végétale dans les transports d’ici 2020.

* Les biocarburants de deuxième génération sont produits à partir d’une biomasse qui n’est pas directement destinée à l’alimentation : déchets agricoles comme les pailles, ou forestiers, voire des plantes non alimentaires comme le miscanthus.

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