L’UE se dessine une économie décarbonée pour 2050

15 mars 2011 - La rédaction 

Réduire de 80 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici à 2050 par rapport à 1990 : tel est l’objectif ambitieux de la feuille de route adoptée le 8 mars par la Commission européenne. Son but : décarboner l’économie de l’Union européenne tout en conservant sa compétitivité. Pour atteindre ces objectifs chiffrés, il faudra investir chaque année pendant les quarante ans à venir l’équivalent de 1,5 % du PIB de l’UE, estime le rapport : 270 milliards d’euros annuels. Tous les secteurs seront mis à contribution.

Schéma : scénario d’évolution des émissions de Gaz à effet de serre dans l’UE, par secteur d’activité, d’ici à 2050. (source : rapport de la Commission européenne). En rouge, la politique actuelle. En rose, l’agriculture.

Pour l’agriculture, l’objectif est de réduire les émissions de GES de 42 à 49 % d’ici à 2050, en passant par une baisse de 36 % en 2030.

Prochaine étape européenne : un, travail avec les différentes filières pour mettre en œuvre cette feuille de route.

Ces ambitions vont au-delà de ce que les états membres ont décidé en 2008, c’est à dire un objectif de 20% en 2020 et 30%, en cas d’accord international sur le climat. En effet, le rapport propose une diminution par étapes : de 25% en 2020, de 40% à 60% entre 2030 et 2040 et de 80% à 95% en 2050.

L’agriculture devra concentrer ses efforts

Actuellement, les émissions de GES du secteur agricole représentent environ 21% des émissions totales de l’UE. Mais en 2050, le secteur sera responsable du tiers des émissions. La réforme de la Pac en 2014 pourrait être un levier d’action pour réduire l’empreinte écologique de l’agriculture. Les pistes proposées vont d’une meilleure utilisation des engrais à la restauration des zones humides en passant par le stockage du carbone dans les sols et le développement des circuits courts.

La plus grosse part de l’effort du secteur agricole devra cependant être réalisée dans les 20 ans à venir, souligne la Commission. Au-delà, les marges de manœuvre pourraient se révéler limitées compte tenu de l’augmentation prévisible de la demande alimentaire mondiale.

Le plan de la commissaire à l’Action climatique, Connie Hedegaard, concerne aussi les autres, secteurs. Il envisage en particulier une vaste rénovation des bâtiments publics et privés, une plus grande efficacité énergétique des installations électriques et de chauffage…

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