L’Union met les « pique-assiette de la nature » sous surveillance

6 mars 2008 - La rédaction 

Rat musqué pour la faune ou berce géante pour la flore, deux espèces parmi d’autres qui réalisent une percée préoccupante pour la biodiversité en Europe. La Commission européenne semble décidée à prendre le problème des espèces allogènes envahissantes (IAS) au sérieux. Elle commence par lancer une consultation en ligne, du 3 mars au 5 mai 2008, pour collecter des idées sur les moyens les plus efficaces d’action. Suggestions qui seront utilisées pour alimenter une communication fin 2008. Mais ce mode d’action est-il en phase avec les déclarations du Commissaire européen à l’Environnement, Stravos Dimas, indiquant : « nous savons que les espèces envahissantes sont un des plus grands périls qui menacent la biodiversité » ?

Les dangers des invasions
Les écosystèmes sont dynamiques par essence et de nombreuses espèces se sont acclimatées loin de leur aire d’origine. Souvent, c’est l’intervention humaine qui préside à l’introduction de nouvelles espèces: il en va ainsi des rhododendrons d’Europe, rapportés de l’Himalaya, et de certaines cultures de base telles que la tomate, la pomme de terre ou le maïs, qui proviennent des Amériques. Or, s’il est vrai que de nombreuses espèces introduites ont fortement bénéficié aux économies locales, il en est d’autres qui compromettent l’équilibre et prolifèrent en occasionnant de graves préjudices tant à l’environnement qu’aux intérêts économiques et à ceux des personnes.
Parmi les principales espèces allogènes déjà présentes dans l’Union européenne
– En Méditerranée, l’algue envahissante Caulerpa taxifolia
– Europe de l’Ouest, la moule zébrée (Dreissena polymorpha)
– Pratiquement toute l’Europe : pseudorasbora (Pseudorasbora parva), d’origine asiatique, introduit dans les étangs en bordure du Danube, en Roumanie, dans les années soixante. En raison des parasites qu’il héberge, les conséquences se sont révélées très lourdes pour les espèces indigènes.

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