L’utilisation des pesticides a augmenté en 2014

9 mars 2016 - La rédaction 
L'année 2014 a été marquée par une augmentation de l'utilisation des pesticides. C'est ce qu'a annoncé le ministère de l'Agriculture le 8 mars. Un constat dû en partie à des conditions favorables au développement des maladies et des insectes.

L'usage des pesticides en agriculture a augmenté de 5,8 %, en moyenne triennale, entre la période 2011-2013 et 2012-2014 en France. L'annonce a été faite lors d'une réunion du Comité national d'orientation du plan Écophyto, le 8 mars. L'indicateur du plan, le Nodu (nombre de doses unités) « usages agricoles », est même en hausse de 9,4 % entre 2013 et 2014.

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Des chiffres que le ministère de l'Agriculture explique en partie par une situation sanitaire difficile en 2014, avec une augmentation des ravageurs et des maladies. « Les résultats confirment que le plan Écophyto a mis en place des conditions nécessaires mais non suffisantes pour atteindre son objectif de réduction de l'utilisation des produits phytopharmaceutiques », poursuit le ministère.

Des bons résultats sur les fermes expérimentales
Toutefois, les fermes des réseaux Dephy ont, elles, réussi à diminuer leur indice de fréquence de traitement, IFT, entre leur année de lancement et 2014 : 10 % en grandes cultures et polyculture-élevage, 12 % en arboriculture, 12 % en viticulture, 15 % en légumes. Ces fermes expérimentent des systèmes de culture économes en intrants et performants. Un résultat dont s'est félicité Stéphane Le Foll, qui encourage le déploiement du dispositif dans le cadre de la deuxième phase du plan Écophyto.

Une baisse de la présence dans l'eau
Point positif : l'indicateur d'évolution de la présence des substances dans les cours d'eau diminue de 10 à 15 % entre 2008 et 2013, grâce notamment à la mobilisation des acteurs sur le terrain. Quant à l'impact sur l'alimentation, les substances actives et métabolites les plus fréquemment quantifiés sont issus de pesticides autorisés pour les traitements post-récolte des céréales et pommes de terre. « Cependant, pour ces substances, les niveaux d'exposition estimés ne dépassent pas la dose journalière admissible », indique la note.

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