Manger moins de viande pour protéger la planète

17 septembre 2007 - La rédaction 
Selon une étude publiée par le magazine médical britannique The lancet, il est possible de faire un lien entre la consommation de viande, la santé et le changement climatique.

Selon le magazine médical britannique The Lancet, en réduisant la consommation moyenne mondiale de viande de 10 %, il serait possible de réduire de façon substantielle l’impact de la production animale sur les émissions de gaz à effet de serre. Ceci diminuerait également les risques sanitaires (maladies cardiovasculaires, cholestérol…) liés à la consommation très élevée de viande rouge. class=

La consommation moyenne globale de viande est actuellement de 100 g par personne par jour. L’étude propose de passer à 90 g par jour, tout en ne dépassant pas 50 g par jour de viande rouge des ruminants (animaux rejetant le plus de méthane, ayant donc un effet sur le réchauffement climatique).

La réponse du Centre d’information des viandes

Le CIV, Centre d’information des viandes, a pris connaissance des informations retransmises par la revue médicale britannique, The Lancet.

Il paraît important de resituer cette information générale dans le contexte de la France, au regard des nombreuses publications sur les niveaux de consommation de viande et leurs supposées conséquences en matière environnementale.

Le niveau de consommation française de viande bovine
s’établit en moyenne à 39 g par jour et par habitant soit, en moyenne, 2 steaks par semaine et 5 g pour la viande ovine. Il se situe donc bien en deçà des recommandations préconisées dans cette publication.

Par ailleurs, la mise en accusation de l’élevage sur le plan mondial, plus particulièrement de l’élevage bovin et du rôle qu’il pourrait jouer dans la dégradation de l’environnement, ne reflète en aucune manière la réalité des systèmes de production bovins et ovins sur le territoire français.

En effet, dans de nombreuses régions, ces systèmes reposent largement sur les herbages où ils contribuent, entre autres, à l’aménagement du territoire. Contrairement à ce qui peut s’écrire à propos de la situation au Brésil, l’élevage bovin français n’intervient en aucun cas dans la réduction des surfaces forestières, puisqu’elles ont augmenté d’environ 30 000 ha par an durant la période de 1998 à 2004.

De plus, il est essentiel d’assurer, tant pour la France que pour l’Europe, l’équilibre entre production et consommation. On doit ainsi veiller à assurer l’approvisionnement des marchés en produits laitiers et en viande de bœuf, cette dernière provenant, en Europe, essentiellement du troupeau laitier.

Quelques chiffres

L’Institut de l’Elevage a évalué l’impact en France de l’élevage herbivore à 10 % des émissions de gaz à effet de serre et 5 % de celle de méthane.

Les prairies, base des systèmes de production de nos bovins, stockent du carbone à raison de 500 à 1000 kg par hectare et par an.

Enfin, en France, le secteur de l’élevage de type herbivore participe au maintien de :
11 millions d’hectares de prairies, dont 8 millions d’hectares de prairies permanentes.

Ainsi, les systèmes d’élevage herbagers présentent un bilan carbone quasi équilibré.

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