Chaque année, la Fédération internationale des mouvements d’agriculture biologique (Ifoam) propose un panorama sur l’agriculture biologique au niveau mondial. La 21e édition de l’étude The World of Organic Agriculture (accessible ici en anglais), publiée le 13 février, illustre la dynamique du label à l’international. En termes économiques, le marché dépasse les 97 milliards d’euros en 2018. La France est le troisième contributeur de ce total avec 9,1 milliards d’euros, derrière l’Allemagne (10,9 milliards d’euros) et les États-Unis (40,6 milliards d’euros). L’Ifoam note qu’en 2018, de nombreux marchés nationaux de la bio ont affiché des taux de croissance à deux chiffres, dont le marché français (+15 %).
1,5 % des surfaces agricoles mondiales sont labellisées
Côté production, le document recense plus de 2,8 millions d’agriculteurs dans 186 pays, soit une augmentation de 55 % par rapport à 2009. Fin 2018, 1,5 % des terres agricoles étaient labellisées, soit deux millions d’hectares supplémentaires convertis par rapport à 2017 (+2,9 %), pour atteindre les 71,5 millions d’hectares.
Focus sur un marché européen dynamique
Au niveau européen, la croissance du marché est aussi « en pleine croissance », avec une augmentation de 7,8 % en 2018 pour atteindre les 40,7 milliards d’euros. Dans l’Union européenne, 15,6 millions d’hectares étaient biologiques en 2018, soit 7,7 % du total des terres agricoles. Le nombre d’agriculteurs se rapproche de 330 000 (+7,2 % par rapport à 2017).
Des records pour l’Inde, l’Australie ou le Liechtenstein
L’Inde compte le plus grand nombre de producteurs, avec 1,149 million d’exploitants « AB », devant l’Ouganda (210 000 agriculteurs bio). L’Australie, quant à elle, détient le record d’hectares convertis avec 35,6 millions d’hectares, contre seulement 3,6 millions pour l’Argentine, deuxième dans ce registre. L’IFOAM note que 16 pays ont passé le cap des 10 % de surface agricole en bio. Le Liechtenstein présente, dans ce registre, le meilleur score : 38,5 %.