En 2030, le biogaz, issu de la méthanisation, devrait représenter 10% de la consommation de gaz naturel en France. Face à ces perspectives, la section Auvergne-Rhône-Alpes de l’association de surveillance de la qualité de l’air, Atmo, a mené une étude, diffusé fin 2020, pour estimer l’impact de la méthanisation sur la qualité de l’air dans la région.
Mieux comprendre l’impact de la filière
Les résultats sont plutôt encourageants. « En 2018, 919 tonnes de méthane auraient été émises à l’atmosphère lors du processus de méthanisation, ce qui représente 0,3% des émissions régionales, indique l’étude. Nous pouvons conclure que l’enjeu qualité de l’air lié aux fuites de méthane est faible. » Bien que donnés à titre indicatif par Atmo, ces chiffres demeurent importants pour estimer l’enjeu et l’impact de la filière dans les émissions. Selon le rapport, l’effort doit désormais être porté sur les émissions de l’ammoniac (NH3) et du protoxyde d’azote (N2O) liées aux stockages des matières premières et des digestats, et au processus de méthanisation.
Fort engagement de la région
En 2015, la région Auvergne-Rhônes-Alpes et ses partenaires ont signé une charte régionale permettant la mise en service d’une dizaine d’unités de méthanisation par an. En 2019, 90 unités de méthanisation étaient en fonctionnement, 120 GWh étaient injectés dans le réseau de gaz et 300 GWh valorisés par cogénération. Une augmentation potentielle du nombre d’unités de méthanisation est attendue d’ici à trois ans, pour atteindre 180 unités en fonctionnement et avec pour objectif 600 unités en 2035. Cela représenterait 1075 GWh injectés dans le réseau de gaz et 480 GWh valorisés par cogénération fin 2023.
Le biométhane devrait être la troisième énergie renouvelable en Auvergne-Rhône-Alpes en 2030