Méthanisation : une restructuration des tarifs suggérée

Dans un livre blanc publié le 19 mai, le Club Biogaz met en avant 50 propositions pour le développement de la filière méthanisation et entend du même coup peser sur la prochaine loi de transition énergétique. La restructuration des tarifs d'achat fait figure de mesure phare. Le Club Biogaz propose de revoir la dégressivité liée à la taille pour les installations de plus de 300 kilowatt électrique (kWe), de créer un tarif pour les installations de moins de 80 kWe à hauteur de 18 centimes d'euros par kilowattheure et de supprimer la dégressivité de la prime aux effluents d'élevage. Pour assurer la durabilité des projets, la filière méthanisation préconise également de porter la durée des contrats d'achat à 20 ans, contre 15 actuellement. Elle plaide enfin en faveur du maintien et du renforcement des subventions provenant des « fonds déchets » et « fonds chaleur » gérés par l'Ademe. Début 2014, 389 installations de production de biogaz étaient dénombrées dans l'Hexagone, dont 140 installations de méthanisation agricole. Le plan national des énergies renouvelables a réservé à la méthanisation une part de 2 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) en 2020, à comparer aux 34 millions de TEP de gaz naturel actuellement consommées et au 0,35 million de TEP de biogaz produit aujourd'hui.